jeudi 3 décembre 2015

Beloved

Beloved de Toni Morrison
Roman paru en 1988 aux éditions 10/18


Quatrième de couverture : Inspiré d'un fait divers survenu en 1856, Beloved exhume l'horreur et la folie d'un passé douloureux. Ancienne esclave, Sethe a tué l'enfant qu'elle chérissait au nom de l'amour et de la liberté, pour qu'elle échappe à un destin de servitude. Quelques années plus tard, le fantôme de Beloved, la petite fille disparue, revient douloureusement hanter sa mère coupable. 

Mon avis : Beloved est un livre que j'ai du lire pour la fac. C'est le deuxième roman que je lis ayant pour thème l'esclavage (le premier était Tituba, lu aussi pour la fac). Lorsqu'on commence le roman, on ne parle pas tout de suite du meurtre de Beloved par sa mère, celle-ci est déjà morte. Ce roman a des caractéristiques du fantastique (bébé hantant une maison). Ce qui intrigue c'est que la maison du 124 (où vit Sethe) est hantée non pas par un fantôme "adulte" mais par un bébé, la fille de Sethe. J'ai beaucoup aimé ce roman même si il faut s'habituer aux changements de temps et aux nombreux flashback, mais on s'habitue vite. La plume de l'auteur est très poignante, elle ne mâche pas ses mots en décrivant les horreurs de l'esclavage (mords, viols...). La partie 3 est très poignante (mais je ne vous spoilerai pas). 
Un livre que je vous conseille si vous souhaitez lire des romans sur l'esclavage, même si le changement de temps peut être agaçant au début. 

L'auteur : 

Toni Morrison de son vrai nom Chloe Anthony Wofford est née aux Etats-unis à Lorain en Ohaio en 1931.
Née dans une famille ouvrière, Toni Morrison s'intéresse très tôt à la littérature et se passionne en particulier pour les œuvres de Jane Austen et Léon Tolstoï. 

Elle s'inscrit à l'Université Howard en 1945 pour étudier la littérature et soutient une thèse sur le thème du suicide chez William Faulkner et Virginia Woolf en 1953 à l'Université Cornell. Après son diplôme, elle entame une carrière de professeur à l'Université de Texas Southern, avant de retourner à Howard (université alors "réservée" aux Noirs).

En 1958, elle épouse Howard Morrison, avec qui elle aura deux enfants. Après son divorce en 1964, elle s'installe à Syracuse puis à New York et travaille comme éditrice chez Ramdon House. Chargée du secteur de la littérature noire, elle contribue à sa promotion, en éditant notamment les autobiographies de Mohamed Ali et d'Angela Davis et une anthologie d'écrivains noirs, "The Black Book", en 1973. Parallèlement, elle enseigne l'anglais à l'Université d'État de New York, avant d'obtenir un poste de professeur de littérature à l'Université de Princeton où elle restera en activité jusqu'en 2006.

Elle écrit son premier roman, "L'œil le plus bleu", à l'âge de 39 ans, et trois ans après, son roman "Sula" qui est suivit de "La Chanson de Salomon" (1977) qui lui assurent la notoriété. 

Elle obtient le prix Pulitzer pour "Beloved" en 1988 et reçoit le prix Nobel de littérature en 1993 pour l'ensemble de son œuvre. L'Académie suédoise voulait ainsi récompenser celle « qui, dans ses romans caractérisés par une force visionnaire et une grande puissance poétique, ressuscite un aspect essentiel de la réalité américaine ». En 2005, elle est nommée docteur honoris causa en Arts et Littérature par l'Université d'Oxford. 

En 2006, le jury du supplément littéraire du New York Times consacre "Beloved" « meilleur roman de ces 25 dernières années » adapté au cinéma en 1998 par Jonathan Demme avec Oprah Winfrey, Danny Glover et Thandie Newton dans les rôles principaux et en novembre de la même année, le Musée du Louvre fait de Morrison son invitée d'honneur proposant un programme de lectures, rencontres et conférences avec l'auteur et ses amis artistes, écrivains ou professeurs. 

Depuis 2002, elle s'investit également dans la littérature pour enfants avec son fils Slade Morrison. Elle a récemment obtenu un poste à la direction du magazine The Nation




mardi 1 décembre 2015

Le mardi sur son 31

Rendez-vous créer par les bavardages de Sophie.
Chaque Mardi je prend une phrase au hasard à la page 31 de ma lecture en cours.


"Sans même s'y efforcer, il était devenu le genre d'homme qui peut entrer dans une maison et faire pleurer les femmes"